Parmi les produits de choix au sein du commerce traditionnel de Ségovie, on trouve des chaudrons et des cadres de miroirs en cuivre, des broderies au point de Ségovie, les tricots typiques en laine de Pradeña, ainsi que des articles en cuir de Maderuelo ou en paille tressée d'Ayllón, tous élaborés artisanalement. Pour leur promotion, sont organisés depuis longtemps des petits marchés populaires de plein vent, où on peut aussi acheter des légumes et des primeurs, des fleurs, du linge et des pâtisseries traditionnelles.

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Le secret de la délicieuse cuisine de Ségovie ne réside pas tant dans son élaboration, mais plutôt dans la qualité des produits de terroir avec lesquels sont élaborées les recettes héritées de la cuisine traditionnelle des anciennes auberges et des fourneaux des habitants eux-mêmes. La proximité de la sierra permet la cueillette de toutes sortes de champignons, tandis que les jardins potagers que l'on cultive encore dans les vallées de Ségovie fournissent, pour cette cuisine, fruits frais et primeurs.

Deux torrents bordent Ségovie et offrent à ses assiettes la savoureuse truite ; mais le visiteur ne saurait quitter la ville sans goûter la spécialité locale : le cochon de lait rôti, cuit à point lorsque la peau est si croustillante qu'elle peut être coupée avec le bord d'une assiette. Le tout arrosé des vins de la région, les blancs de Nieva ou les rouges de Valtientas.

Au restaurant typique Mesón de Cándido, situé à côté de l’Aqueduc, vous pourrez déguster le traditionnel « cochinillo asado » (cochon de lait rôti), ainsi que d’autres plats castillans et traditionnels. Quant au Restaurant José María, tenu par le chef cuisinier José María Ruiz Benito, il s’agit d’une référence incontournable de la cuisine de Ségovie. Dans le centre de Madrid, vous pouvez également déguster le cochon de lait rôti préparé dans un style typiquement ségovien au restaurant Horno de Juan. Situé dans le quartier de Goya, il propose les meilleures spécialités de Ségovie depuis plus de 50 ans.

Pour compléter ce menu, il est conseillé de déguster les rosquillas (biscuits en forme d'anneaux), les soplillos (biscuits), les florones (sortes de beignets croustillants en forme de fleur), les ojuelas et, surtout, le ponche de Ségovie - génoise, crème pâtissière et massepain grillé -, élaborés artisanalement par des nonnes cloîtrées ou des pâtissiers.

L'une des fêtes les plus traditionnelles de Ségovie a lieu dans le quartier de Zamarramala et commémore la prouesse des femmes qui, au XIIIe siècle, surent distraire les maures avec leurs danses et leurs charmes, pendant que les hommes récupéraient l'Alcazar. Ainsi, le dimanche le plus proche du 5 février, la SantaÁgueda impose, selon la tradition, de remettre le pouvoir aux femmes ; deux mairesses sont nommées et on procède à la remise du prix « Matahombres de Oro ». Et, point d'orgue de cette fête, on brûle le pelele (pantin).

La fête de Santa Águeda est classée d'Intérêt Touristique Régional, tout commela Semaine Saintede Ségovie, dontla Processiondes Palmes - le dimanche des Rameaux - etla Processiondes Pas - Vendredi Saint - sont les fleurons.

Certaines sculptures découvertes dans la région portent à croire que les origines de Ségovie sont celtibères. Bientôt, l'Empire Romain conquit ces terres et y édifie des constructions spectaculaires, telles que l'Aqueduc.

Les historiens affirment qu'après l'invasion musulmane, Ségovie fut désertée par ses habitants. Ce n'est qu'à la fin du XIe siècle qu'elle retrouve sa vitalité, sous le règne d'Alphonse VI et avec l'aide des chrétiens venus de différentes régions du nord dela Péninsuleet même de France.

Au Moyen Âge, Ségovie connut une période de grande splendeur ; à cette époque, de nombreuses églises romanes furent construites, son industrie drapière s’amplifia fortement et son territoire s’étendit au-delà de la sierra. Alors même qu'est érigée la synagogue juive principale, la ville prend le titre de cour royale grâce à Alphonse X le Sage, qui établit sa résidence à l'Alcazar. Ce n'est pas un hasard si Isabellela Catholique est couronnée reine de Castille dans l'église de San Miguel en 1474.

Par la suite, au cours des XVIe et XVIIe siècles, la prospérité de son industrie attire les aristocrates et les riches fabricants qui rivalisent dans la construction de palais. La ville leur doit sa très belle architecture, ornée de patios, de jardins de style Renaissance et de blasons baroques. Cependant, le XIXe siècle marque la décadence de la ville, qui souffre en outre l'invasion des français et des carlistes. Plus tard, des artistes et des intellectuels s'y réfugient, comme Zuloaga ou encore le poète Antonio Machado, qui choisit Ségovie pour y vivre et y réaliser son rêve de construire l'Université Populaire, ouverte à toutes les classes sociales.

• En voiture : en 70 minutes par la route A-6 puis par l’autoroute AP-6 ou par la route N-603 (San Rafael-Segovia).

• En bus : en 65 minutes depuis la gare Príncipe Pío.

• En train : en 25 minutes par le train AVE depuis la Gare de Madrid - Chamartín - Clara Campoamor.

En savoir plus : Mairie de Ségovie